Axes de recherche

Le projet renouvelé (2024-2028) du GDR APPAMAT s’organise autour de quatre axes thématiques :

Cet axe couvre la correspondance entre le signal lumineux capté par l’observateur et les sensations visuelles qu’il produit. Les enjeux scientifiques sont, entre autres :

  • Mieux comprendre les mécanismes perceptuels,
  • Définir des grandeurs perceptuelles associées à chaque attribut visuel,
  • Mesurer ces grandeurs perceptuelles sur des échelles à partir d’étalons,
  • Etablir la corrélation entre ces grandeurs perceptuelles et le signal optique,
  • Définir des grandeurs associées à ces signaux optiques,
  • Mesurer ces grandeurs physiques sur des échelles à partir des étalons,
  • Développer des technologies pour réaliser ces mesures.

Sophie Jost
ENTPE, Lyon

Gael Obein
LNE-CNAM, Saint-Denis


Cet axe couvre les problématiques liées à l’interaction de la lumière avec la matière, entre autres :

  • Comprendre le rôle de la structuration des matériaux sur l’apparence, de l’échelle nano (résonnances, interférences lumineuses…) à l’échelle macro (inter-réflexions lumineuses). En particulier, analyser l’impact des corrélations structurelles (milieux périodiques, imparfaits ou désordonnés) sur les effets visuels produits,
  • Mesurer les caractéristiques des matériaux (indice de réfraction, propriétés de diffusion et d’absorption, structure 2D / 3D),
  • Modéliser les phénomènes optiques se produisant dans ces structures,
  • Développer de nouveaux matériaux (par exemple, nano-structurés) et des surfaces fonctionnalisées, en vue d’obtenir des effets visuels innovants,
  • Etudier l’impact d’un changement de matériau sur l’apparence d’un objet (matériau recyclé, …)

Glenna Drisko
ICMBM, Bordeaux

Kevin Vynck
Institut Lumière Matière (ILM), Lyon


Cet axe couvre les problématiques associées à l’approche numérique de l’apparence, entre autres :

  • La modélisation de l’interaction lumière-matière : Prédire l’apparence d’un agencement de matériaux en fonction de sa structure,
  • La reproduction de l’apparence sur un support physique : piloter un système de fabrication/texturation des matériaux pour obtenir une apparence visée,
  • La reproduction de l’apparence sur un écran numérique (synthèse d’image) : raccordement entre le réalisme physique et le réalisme perceptuel,
  • L’importation de mesures physiques dans les moteurs de rendu,
  • L’extraction d’informations physiques ou perceptuelles à partir d’images prises en conditions contrôlées ou incontrôlées,
  • L’ajustement des attributs d’apparence d’un objet dans une image (rendu plus brillant ou mat, plus translucide ou opaque, recoloration, etc.)

Damien Muselet
Laboratoire Hubert Curien, Saint-Etienne

Romain Pacanowski
INRIA, Bordeaux


Cet axe vise à diversifier les regards sur l’apparence à la frontière entre biologie, art et histoire.

  • Examiner les structures photoniques naturelles – qui résultent de millions d’années d’évolution – et caractériser le lien entre structure et apparence,
  • Préciser comment différentes apparences sont mises en place au cours du développement ou de l’évolution, comparer ces processus avec les processus d’obtention des matériaux en physique et chimie,
  • Explorer les solutions développées par l’homme au travers des âges pour travailler la matière et perfectionner leur apparence,
  • Caractériser la diversité des techniques mises au point pour produire des apparences variées et les différences par rapport aux solutions actuelles, préciser leur caractère durable (économie d’énergie, de matériaux, durabilité des effets),
  • Examiner dans l’histoire de l’art (poterie, peinture, sculpture) l’évolution des techniques de rendu d’apparence,
  • Croiser les regards entre scientifiques et artistes pour qui les notions de lumière, de matière, et d’apparence sont complémentaires.

Doris Gomez
Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), Montpellier

Anne Pillonnet
Institut Lumière Matière (ILM), Lyon